Fondée en 1951, la société Airbone a connu des fortunes diverses. Au cours des trente glorieuses, cette entreprise fabrique du mobilier de bureau, en collaboration avec les designers français les plus en vue du moment. C’est ainsi que naissent certains modèles mythiques qui, référence suprême, seront intégrés à la collection permanente MoMA du musée d’art moderne de New-York.
- le fauteuil AA a été créé par trois architectes designers : Jorge Ferrari-Hardoy, Juan Kurchan et Antonio Bonnet. Ils se sont inspirés du siège des officiers britanniques du 19e siècle, la Tripolina Campaign Chair. Dès sa sortie, le succès est fulgurant et 5 millions d’exemplaires sortent de l’usine, située à Mérignac, dans les Landes.
- le siège Djinn, pensé par Olivier Mourgue est assez futuriste lors de sa sortie, en 1965. Il s’agit du premier élément de mobilier conçu avec un châssis en acier, rembourré de mousse polyuréthane et recouvert de tissu.
- Le fauteuil Albatros est fabriqué à partir d’une coque en résine de polyester, armée de fibre de verre. Il est sorti de l’imagination de Dannielle Quarante en 1969 et reçoit au cours de la même année le Prix Henri Mercier. Il figure, depuis 2003 dans les collections du Centre Pompidou.
La chute et le renouveau du vintage
Malgré toutes ces années fastes, l’entreprise s’effondre, pour finalement faire faillite. Mais, en 2010, deux françaises rachètent la marque et les brevets pour faire revivre ce fabuleux héritage.
Alors que la folie vintage s’est emparée de la planète déco, le mobilier Airbone se retrouve à nouveau sur le devant de la scène. Le fauteuil AA en est le fer de lance. De nouveaux habillages sont proposés, entre modernité et tradition. Il est même adapté à la taille de nos petites têtes blondes. A ses côtés, chacun de nous peut découvrir ou redécouvrir une importante gamme de meubles qui pourraient bien venir orner nos salons dans l’avenir.
